Suite de notre road trip au Mexique :

Après la visite du site archéologique de Tulum, nous quittons l’envoutante et paradisiaque Riviera Maya, la mer des Caraïbes et ses plages de sable fin et d’eau transparente d’un bleu turquoise intense (pas facile…!!) pour rentrer et découvrir l’intérieur du pays.

Direction Valladolid, province du Yucatán. Nous reculons d’une heure et changeons d’ambiance. Sur des routes en assez mauvais état et blindées de dos d’âne nos enquillons les kilomètres au son de Rodrigo & Gabriela.  

Tulum ! Tulum !

On ne peut être qu’impressionné quand on apprend un peut l’histoire de la découverte de ce site.

Tulum n’est probablement pas le nom exact du lieu, qui serait Zama (qui signifie “demain” et qui pourrait s’expliquer du fait de son orientation vers l’est et le soleil levant), mais le nom que lui ont donné les conquistadors quand il on découvert cette cité, en arrivant par la mer sur leurs embarcations en 1518.

Ils étaient déjà accompagnés par autres mayas qu’ils ne comprenaient pas nécessairement bien et quand ils on vu depuis la mer les premiers édifices, ils leur ont demandé comment l’endroit s’appelait. Les mayas ont répondu “tulum” ce qui dans leur langue veut dire “muraille”. 

Et effectivement, Tulum est une cité perchée sur une falaise dominant la mer et protégée par des murailles, ce qui donne un aspect de “début du monde” qui impressionne et porte l’imagination. Cette cité plus que millénaire est la seule à être construite en bord de mer.

Tulum surplombe une toute petite plage, un écrin de sable fin entouré de rochers blancs calcaires et de végétation luxuriante, qui est de toute beauté. Seul bémol : LE PLASTIQUE !!! Bien que la plage soit sûrement assez régulièrement nettoyée, on retrouve ça et là des morceaux de plastique, ce qui est vraiment, mais vraiment dommage…

Comme toutes les cités mayas Tulum est construite à proximité d’un cénote qui fournissait à ses habitants de l’eau douce. Le cénote avait aussi un rôle religieux et les mayas le considérait comme une porte d’entrée avec l’inframonde. D’ailleurs, lors de l’excavation de cette cité, on a retrouvé des squelettes datés d’environ 3000 ans à proximité du cénote.

A l’époque Maya, Tulum était, à son apogée, un port maritime actif, qui avait déjà perdu de on influence lors de l’arrivée des Espagnols.

Des temples, des autels, des “maisons”, des pyramides à l’intérieur d’un systèmes de murailles sur 3 côtés constituent cette cité. 

On y vénérait entre autres, le dieu descendant, le dieu du vent, le dieu Itzamna (de la rosée et du ciel) ou encore Kukulkan le dieu serpent à plumes.

Holá Valladolid !

Valladolid est l’une des villes principales de l’État du Yucatàn fondée en 1545, a l’emplacement exact d’une citée maya appelée Zaki, et dont les pierres ont servi à construire les maisons des colons espagnols.

Elle porte le nom de la ville qui était la capitale espagnole. Un an plus tard, les mayas ont tenté de reprendre leur territoire, mais leur insurrection fut rapidement réprimée.

Ce fut ensuite une ville prospère jusqu’au 19ème siècle, puis en 1840 Valladolid fut à nouveau le lieu de violents combats et embuscades (lors, entre autre de la guerre des castes) et fut détruite par les mayas puis reprise à nouveau. Elle est aujourd’hui une ville de taille moyenne qui a conservé son architecture coloniale.

A valladolid nous avons au programme : visite de centre de la ville, baignade dans le cénote de l’hacienda de San Lorenzo Oxman, visite de Chichen Itza et baignade dans le cénote de Yodzonot. Quel programme! A boucler en 2 jours!!

Chichen Itza

CHICHEN ITZA : LA STAR DES STARS

Chichen Itza est une importante cité maya dans le centre du Yucatán. Les traces les plus anciennes de civilisation remonte au 8ème et 9ème siècles. Elle fut probablement construite à cet emplacement du fait de la présence de 5 cénotes qui l’ont pourvue d’eau potable, indispensable. D’ailleurs Chichen Itza signifie le “bouche du puits des Itzas”.

Cette cité fut pendant 3 siècles (de 900 à 1200) une grande ville Etat qui dominait la région. Du fait de luttes, de conquête entre civilisations, Chichen Itza fut conquise et influencée par les Toltèques qui venaient des hauts plateaux du centre du Mexique. Certains pensent que c’est le contraire qui s’est produit et que ce sont les Itzas qui ont influencé les Toltèques. 

Toutes les fouilles et recherches entreprises n’ont pas permis d’être plus affirmatif sur ce sujet,  et il est fort probable que plusieurs groupes d’origine différente aient participé à la vie politique et économique de cette cité, avant la conquête espagnole

Depuis 1988, elle est classée au patrimoine mondial de l’Unesco.

Deux styles architecturaux sont représentés à Chichen Itza : 

  • Le style Puuc avec des mosaïques en relief en haut des façades des temples ou des palais
  • Le style Maya-toltèque, qui est le style Puuc enrichi d’apports du centre du Méxique et qui correspond aux pyramides à palier, avec des panneaux inclinés, des autels sur lesquels figurent des motifs en reliefs, des portiques, des piliers intérieurs…

Les bas reliefs représentent des divinités,  des animaux, des guerriers : serpents à plume, jaguars, aigles, têtes des morts sacrifiés… ornent les rampes d’escalier, les portiques et les frises des édifices. 

Seuls dans le cénote de Yodzonot

Une 20 aine de kilomètres encore plus à l’ouest de Chichen Itza se trouve un endroit assez peu fréquenté et où l’on a l’impression  que de temps s’est arrêté : le cénote de Yodzonot. 

C’est un lieu incroyable, entretenu par une famille Méxicaine, abrite un superbe cénote aux eaux d’un bleu intense ou turquoise en fonction de l’heure de la journée et de l’ensoleillement. Ce cénote est profond de 45 mètres et ses eaux limpides regorgent de poissons que l’ont peut voir par transparence. L’ensemble est surplombé d’une végétation luxuriante accrochée aus parois du gouffre et qui plonge ses racines jusqu’à la surface de l’eau. Ici, en prime, des golondrinas volent en bande en tournoyant au dessus de l’eau en poussant des petits cris stridents. Magique…

Une baignade dans l’eau fraîche, elle est à 23 degrés et dehors il fait 30, seuls et sans autre bruit que celui de la nature est un enchantement. Malgré le gilet de sauvetage obligatoire (le cénote est profond de 45 mètres) nous pouvons nager sur le dos en regardant le ciel, la végétation, les oiseaux et se faire dorer par le soleil qui pénètre à la verticale. C’est une expérience unique… on profite, on nage derrière les lianes, le long des parois, on observe les insectes, les hirondelles qui se perchent sur les branches et les rochers quand elles s’arrêtent de trisser pour quelques secondes. 

Un groupe d’amis italiens arrive un peu bruyant et ça résonne vite. Heureusement ils ne restent que peu de temps, ce qui nous permet de profiter encore un peu. Mais un nouveau groupe de copines méxicaines qui ne savent pas nager arrive… beaucoup plus bruyantes !! 

On a du mal a quitter l’eau, mais au bout d’1h30 commence a avoir sérieusement froid, le soleil n’est plus à l’aplomb du cénote. On finit par sortir, à regret, mais un petite cantine prometteuse sous la palapa nous tend les bras. On a “lu” sa réputation… on va manger quelques tacos et une pequeña ensalada, précédés d’un délicieux guacamole. On est vraiment bien, il faudra se souvenir de ce moment hors du temps… au bout du monde.

Adios Valladolid

Après cette super journée, retour à Valladolid où nous passons notre dernière soirée. Petit diner tranquille sous la palapa dans le Jardín de los Frailes… beaucoup de moustiques, avec la piñacolada. Nous avons vraiment aimé notre séjour ici et sommes gonflés à bloc pour l’étape suivante… direction Holbox!!