Suite de road trip en Espagne : nous avons quitté Cordoue et nous apprêtons à découvrir Granada.

On poursuit notre descente vers le sud de l’Andalousie. Toujours en compagnie de Pedro et Nuria qui ont bien voulu faire un bout de chemin avec nous… jusqu’à Grenade, Chloé, Gabriel et Basile.

Granada l’Alhambra et le Generalife

Grenade est située à une centaine de kilomètres au sud est de Cordoue, au tout début des contreforts de la Sierra Nevada, dernier rempart avant la mer. La ville est étendue sur plusieurs quartiers dont les plus connus sont l’Albaicín et celui de l’Alhambra. Tous deux se font face sur deux collines différentes. 

L’Albaicín est le quartier arabe constitué de ruelles étroites et de maisons blanches en plus ou moins bon état. C’est un quartier pittoresque et historique, mais assez pauvre néanmoins. A son extrémité le quartier gitan de Sacromonte est encore plus pauvre. On ne s’y sent pas en sécurité passé l’après-midi. 

L’Alhambra est bien plus majestueuse, riche témoin de siècles d’histoire et d’un passé tout en démesure.

Nous voilà donc partis pour la visite de l’Alhambra. Nous avons prévu une journée complète pour faire le tour de ce palais des mille et une nuits, de ses jardins, ses jeux d’eau… Nous avons réservé pour la visite du Palais des Nasrides l’après-midi.

Le matin nous visitons l’Alcazaba (avec une vue superbe sur tout Grenade), la partie la plus ancienne de l’Alhambra. Nous poursuivons par la visite du Palais de Charles Quint, puis les jardins qui permettent de rejoindre le Generalife. Bon ce qu’on a vu jusqu’à présent est beau, mais pas exceptionnel… 

En revanche, la visite du Generalife réserve plein de surprises, de merveilleux jardins superbement dessinés, fleuris et agrémentés de fontaines et jeux d’eau, tout en perspective autour du palais d’été des sultans. C’est très agréable de marcher le long de ces jardins où tout est beau, sol y sombra, un véritable oasis que l’on quitte par une superbe allée de lauriers roses.

Nous déjeunons rapidement d’un sandwich avant de nous diriger vers le palais des Nasrides : un peu de queue, un peu de monde pour la visite, mais quel enchantement ! Raffinement extrême pour ces palais qui sont au nombre de 3 et dont les pièces débouchent sur 3 cours : peintures, bois, stucs, finesse de l’architecture, cloisonnés,  alcoves, plafonds à caissons et nids d’abeilles et murs en plâtre ou faience polychrome, azulejos et au final la magnifique cour des Lions qui surveillent une fontaine centrale. La cour est également constitué d’une galerie de 120 colonnes en marbre. Quelle maîtrise architecturale et artistique !

A Grenade, nous avons également assisté à un spectacle de flamenco : un brin touristique, mais bien quand même, danseuses et chanteuses talentueuses et mieux que le danseur qui ne faisait pas très hidalgo!

Notre séjour à Grenade prend fin et le groupe se sépare en 2 : Nuria, Pedro et Gabriel repartent pour Talavera. Nous descendons encore plus au sud, direction Malaga pour déposer Chloé et Basile qui reprennent l’avion pour Paris. Nous faisons donc un stop de 2 jours à Malaga avec un crochet à Marbella : déjeuner à la plage, visite de la ville qui est assez jolie et pittoresque, beaucoup d’anglais… 

Le lendemain, après un petit déjeuner à la plage, nous déposons Basile et Chloé comme prévu, c’est la fin de leur séjour espagnol. Nous continuons notre périple et nous dirigeons vers le Caminito del Rey et l’embalse du Guadalhorce.  

Ronda, la ciudad de los viajeros romanticos

Ronda est une ville incroyablement perchée sur un plateau rocheux et tournée vers le soleil couchant. La ville est traversée par le Tajo qui a creusé une gorge très profonde. Un pont “Neuf” surélevé par des piles très hautes, datant du XVIIIème siècle, permet de rejoint les deux bords de cet abîme et donc les deux parties de la ville.

Qualifiée de la ville romantique par excellence, elle doit cette réputation au fait qu’elle abrita des bandits de grand chemin qui y trouvèrent refuge.

Nous avons fait une pause de 2 jours à Ronda pour voir la ville à toute période de la journée : étape très agréable dans les terres avant de retrouver la costa et ses plages animées.

Les célèbres arènes de Ronda organisent des corridas réputées dans toute l’Espagne. Ronda a d’ailleurs donné naissance à deux illustres familles de toreros : Les Romero et les Ordónez.

Le portrait d’un membre de la première famille fut peint par Goya. Un membre de la deuxième famille fut ami intime d’Ernest Hemingway, dont le père inspira le héros de son roman “le soleil se lève aussi”.

Cadiz, Puerto de Santa Maria, Playa de la Barrosa…

Un rapide passage sur les plages de l’Océan Atlantique, bien remplies en plein mois d’Août. Heureusement elles sont larges et longues. A Puerto de Santa Maria, la plage est toute petite et archi-bondée, beaucoup de personnes entassées sur plusieurs rangées, nous empêchant d’accéder à la mer. Un dernier plouf forcé avant de reprendre la route direction Cazalla de la Sierra Norte Sevillana. En route pour d’autres paysages…

Cazalla de la Sierra

Hors du temps, cette étape dans la Sierra Norte de Sevilla. En altitude, après avoir traversé des campos de torros, nous nous retrouvons dans ce tout petit village perdu au Convento de San Benito, un ancien couvent jouxtant une église, l’ensemble ayant été racheté et transformé en hôtel rural. 

Nous faisons également un bon dans le temps, les chambres ayant été rerfaites avec du mobilier récupéré et troqué tels que des lits à baldaquin, des tableaux grandeur nature de dueñas et hidalgos. Nous dormirons sous le regard sévère d’une femme ressemblant à Alice Sapritch dans “la Folie des Grandeurs”.

Comme il fait encore bien chaud, nous avons également le plaisir de nous baigner dans une ancienne fontaine transformée en piscine. Improbable!!

Le lendemain, avant de partir nous faisons la connaissance du gérant des lieux qui nous explique que le propriétaire est un riche designer sévillan qui a réaménagé cet endroit à ses goût. Nous avons la chance de pouvoir visiter les lieux, salons, bibliothèque chinoise et appartements richement décorés. Décidément, l’Espagne nous aura offert de bonne surprises ! Viva España!